Nos rapports se tissaient autour du blog qu'il animait sous le pseudonyme d'Edwood : La taverne du Doge Loredan. Ce nom est celui d'un roman de Alberto Ongaro qu'il avait aimé. Je n'avais pu m'empêcher de le lire à mon tour, intrigué par la force d'attraction de ce livre qui avait complètement envouté un lecteur de qualité. Il m'en est resté le souvenir d'une œuvre complexe, précise, mais presque fantomatique, qui colle parfaitement au souvenir de Christophe Martinez.
La disparition des amis que nous n'avons pas connus nous laisse aux prises avec de curieux fantômes aux profils indécis. Ils n'en sont pas moins présents.