21.4.10

L'année dernière



PIerre Peuchmaurd. L'Année dernière à Cazillac.
Édition bilingue (français - anglais). Réédition de cette rare prose de l'auteur parue initialement en 2004 aux éditions Myrddin dans un tirage confidentiel maintenant épuisé. Traduction de Benoît Chaput avec l'assistance de Gabriel Levine et Valerie Webber. Collection Le fer & sa rouille. 12.5 x 18 cm. 40 pages. Deux cent dix exemplaires cousus à la main à Montréal en avril 2010 dont deux cents numérotés de 1 à 200 et dix exemplaires hors-commerce numérotés de I à X. Prix de vente de 12 dollars ou 10 euros, le port étant inclus et la devise au choix de l'acheteur ou de son libraire.

Lancement lundi 3 mai 2010 dans la cour de la librairie Le port de tête à Montréal. Lecture de textes de Pierre Peuchmaurd par Yves-Antoine Rivest accompagné au violoncelle par Émilie Girard-Charest.

17.4.10

17 avril 2010

Le temps et sa géographie

On ne saurait le cacher : avril en son début avait bien une tête de mort. Trop de disparitions en cette période, trop de manques. Un masque d'été trop brusque, trop chaleureux pour être honnête, a brûlé sur Montréal, comme pour tenter de dissimuler l'anniversaire du vide, l'anniversaire du froid. Mais voilà que tout cela est passé : Montréal a repris un honnête visage gris, Montréal bourgeonne réellement. C'est tout de même un printemps. C'est tout de même la bonne odeur de pourriture de la vie qui bat. La cendre des volcans recouvre le monde, c'est rassurant ce brouillard qui vient du feu. Ça nous change des fumées de la chimie. On se sent presque ragaillardis. On a une envie de filer loin loin, sur un vélo de broche à foin. Voir où en sont les volcans.

En tête

Pierre Peuchmaurd a écrit très peu de prose. En 2004 il avait fait paraître L'année dernière à Cazillac, un magnifique ensemble de fragments autobiographiques qui se concentrent sur un espace de temps relativement bref, un passage de la vie de l'auteur, pour avancer en profondeur vers ce qui est au centre de sa démarche de poète. Ceci avec l'amertume souriante d'un grand styliste qui peut se permettre une douce auto-dérision. Ce texte m'avait enthousiasmé au moment de sa publication et, avec une infinie lenteur, je travaillais depuis quelques années à le traduire en anglais. Maintenant, un an après la disparition de son auteur, le moment me semble propice pour le ressortir (il était devenu introuvable dans son édition originale), accompagné de sa traduction anglaise. Ce sera donc sous la forme d'un petit livre de la collection Le fer & sa rouille qu'il verra le jour dans très peu de temps. C'est donc dire une délicate plaquette cousue à la main, au tirage limité à 200 exemplaires. Une façon comme une autre de s'assurer que le printemps ne sera pas que menteur.

À venir

Mais ce n'est pas tout. On peut aussi rêver. Diane Obomsawin, connue sous le pseudonyme de Obom est une bédéiste qui sait rêver et nous faire rêver. Nous avions déjà publié un premier recueil de ses étonnants rêves en bd en 1997 sous le titre Plus tard... Elle nous revient avec un autre recueil de rêves, Pink Mimi Drink, que nous lancerons en grande pompe vers la mi-mai avec la réédition de son fameux Kaspar, histoire de faire provision de braises pour la route vers les volcans.