11.10.07

11 octobre 2007

Le temps et sa géographie
Pourquoi est-ce en ces temps où le jour semble soudainement plus court, où la nuit gagne du terrain, que revient en force l'impression de cycle, la mémoire de tout le passage des saisons ? On sent comme ce qui passe est précieux et qu'il faut déjà, afin de traverser confortablement l'intime saison des tanières, faire provision de tout ce que la saison moins subtile des chaleurs nous a laissé. Il y avait longtemps que l'Oie n'avait donné de nouvelles. Que faisait-elle aux temps chauds ? Elle poursuivait son vol bien sûr mais, bien légère en cela, sans souci de traces. Le temps des traces est revenu. Nous inscrivons donc ici à nouveau ce que ces jours portent. Ils portent, entre autres, le cri des oies qui fuient vers le sud et qu'on peut entendre, depuis deux semaines au moins, la nuit au-dessus de Montréal. L'Oie de Cravan, contrairement à ses consoeurs, reste. Elle crie, elle aussi, mais elle reste. Pour l'instant du moins.

En tête
Elle reste car il y a à faire, car ce qu'il y a à faire est passionnant, parce que tout tourne et change ici même, sans bouger. Ainsi, L'Oie de Cravan change de distributeur et de diffuseur : c'est désormais la compagnie Dimédia qui se chargera de mener nos livres à bon port, en bonne librairie. Aussi, pour les amateurs de sports internautiques, notre site va tout bientôt permettre l'achat à la ligne pour les gens dont l'habitation serait trop perdue dans de sauvages contrées pour leur permettre, l'hiver, de rejoindre en raquettes le bon port de la bonne librairie la plus proche. Pour ce faire, nous utiliserons la méthode Paypal dont on nous assure franchement qu'elle n'est pas pire qu'une autre. On veut bien le croire. À L'Oie de Cravan, c'est votre sécurité avant tout qui compte. Sans blagues.

Ce qui vient
Ouh ! Ce qui vient ! Beaucoup de belles choses, vraiment. D'abord, là, tout proche, il y a la réédition du livre Roulathèque roulathèque nicolore de Geneviève Castrée, ab-so-lu-ment introuvable depuis des années et que nous allons lancer dans la foule des fans émus lors de son spectacle à la Sala Rossa à Montréal le 22 octobre (dans 11 jours de plus en plus courts !). Puis, tout de suite après, ce sera un triple saut de poésie avec En temps et lieux, premier livre du doux poète Patrice Desbiens à L'Oie de Cravan ; Parfait Dommages et autres achèvements de Pierre Peuchmaurd, réédition largement augmentée de son livre de 1996 ; et Pierre Peuchmaurd, témoin élégant, essai du poète Laurent Albarracin sur l'œuvre de Pierre Peuchmaurd. On fera une fête pour ça, bien sûr. Reste à trouver le lieu : on est sur la piste. Ce ne sera pas tout : il y aura de la neige, des tempêtes, et même, avant la fin de l'année, des livres de Julie Doucet et de Gigi Perron. Mais ça, ce sera pour un autre bulletin de nouvelles. L'oiseleur a du mou dans l'aile, il lui faut rentrer ronfler un coup au pigeonnier.

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