9.6.03

9 juin 2003

Le temps et sa géographie
Vent terrible, boîtes de carton affolées qui se jettent devant les automobiles. La rue Bernard, heureusement excavée, porte un simoun particulièrement violent qui ouvre la soif et favorise les mirages. Nous allons justement à la rencontre d'une oasis rêvée.

En tête
Hier soir à la Casa del popolo, un concert d'une force inouïe : Chris Corsano (batterie) et Paul Flaherty (saxophone). Flaherty est un puissant et subtil souffleur, une montagne à barbe blanche qui nous vire à l'envers par tous les étonnants moyens à sa disposition. Corsano, c'est un fou furieux, un acharné d'une énergie extrême qui hurle sang et sueur. On pense à certains moments du Pour en finir avec le jugement de dieu d'Artaud. Il suffit de fermer les yeux pour percevoir toute la beauté de la musique que crée ce forcené, c'est geyser et désert, c'est jeune et ancien, et ça nous touche. Par ailleurs, Flaherty et Corsano sont, hors du rite, des gens charmants — on s'en doutait. Chris Corsano le prouve : il aura la gentillesse d'être à nouveau à Montréal très bientôt pour deux des trois soirées-bénéfices que L'Oie de Cravan se promet d'organiser en juillet (les 16-17-18 ! À confirmer).

Ce qui vient
C'est la beauté de l'édition bêtement humaine : toutes sortes de petits problèmes sont venus retarder la parution du livre de Gigi Perron, Bande d'humains. Mais comme l'ouvrage est maintenant chez l'imprimeur il semble certain que l'on va pouvoir goûter la chose très bientôt. Ceci en compagnie du livre d'Emmanuel Lochac, le charbonneur de murailles, présenté par Pierre Peuchmaurd. On fera une fête. Ça aussi c'est humain.

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