Le printemps tarde mais ça n'empêche pas la terrasse du café d'en face d'être bondée. On attend, on espère — on s'agite inutilement. Je viens de retrouver un poème de Pierre qu'il avait envoyé sur une feuille volante. Il n'a pas de date mais est éternellement de saison.
GANT DE BOXE
Vent et poussière,
on le sait
aux terrasses des cafés
Ciel bleu poussière
et poussière sous les jupes
La pensée araignée
n'attrape que des mouches mortes
Et poussière aussi le sommeil
guerre et cendre sur l'oreiller
Le temps passe en cailloux pressés
en rocs plus lents l'après-midi
Poussière encore la parole
poussière les lèvres et les livres
la limonade vieille de l'été
Poussière le sang sur la chaussée
Le ventre des fiancées et des requins
poussière
Pierre Peuchmaurd
19.5.09
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire