30.1.13

Irène, Scut et les autres… (II)




Les Oies de Cravan naissent des mâts pourris 
des navires perdus au Golfe du Mexique. 
                                      Louis Scutenaire, Les Secours de l’oiseau






Chaque livre de L'Oie de Cravan porte à sa dernière page la citation de Louis Scutenaire que l'on peut lire ci-dessus. C'est dire combien notre aventure éditoriale est placée sous le signe de cet homme remarquable. Après Irène Hamoir, sa compagne, voici Scutenaire lui-même qui parle dans une entrevue retrouvée parmi les archives de la SONUMA. On ne peut être plus juste.


28.1.13

On ouvre un livre au hasard et on lit



Le froid est vraiment un plaisir pour les riches.


Paul Nougé, L'Expérience continue.




23.1.13

Irène, Scut et les autres… (I)




Les Oies de Cravan naissent des mâts pourris 
des navires perdus au Golfe du Mexique. 
                                      Louis Scutenaire, Les Secours de l’oiseau






Au tout début de L'Oie de Cravan, il y plus de vingt ans, il y a une rencontre avec Irène Hamoir ; il y a, bien entendu, Louis Scutenaire. Il y avait longtemps que j'attendais des archives filmiques des gens du Groupe Surréaliste Belge. Elles sont là, grâce aux archives de la SONUMA.  Je vais les relayer ici, en trois parties, à commencer, évidemment,  par Irène qui parle de Scut.



18.1.13

On ouvre un livre au hasard et on lit



LES MORTS ET LEURS ENFANTS

Si j'étais quelque chose
non quelqu'un
je dirais aux enfants d'Edouard
fournissez
et s'ils ne fournissaient pas
je m'en irais dans la jungle des rois mages
sans bottes et sans caleçon
comme un ermite
et il y aurait sûrement un grand animal
sans dents
avec des plumes
et tondu comme un veau
qui viendrait une nuit dévorer mes oreilles
Alors Dieu me dirait
tu es un saint parmi les saints
tiens voici une automobile
L'automobile serait sensationnelle
huit roues deux moteurs
et au milieu un bananier
qui masquerait Adam et Ève
faisant

mais ceci fera l'objet d'un autre poème


Benjamin Péret, revue Littérature (nouvelle série), octobre 1923.

9.1.13

À LA DEMANDE GÉNÉRALE : LES DEUX GOSSES


On le sait, on trouve de tout sur la toile. Il est facile de s'y perdre, d'avoir un haut-le-cœur, et de croire presque absente la possibilité d'y ressentir une émotion véritable.  Pourtant, il y a là des choses, souvent parmi les moins spectaculaires, qui parviennent à nous donner une impression de déplacement et à nous troubler. Pour moi, il en est ainsi d'un ensemble de photographies de Paris prises entre 1907 et 1930 qui ont la rare particularité d'être en couleurs. Ce détail a son importance :  je me suis rendu compte, bêtement, que ce n'est qu'en noir et blanc que j'arrivais à imaginer le début du XXe siècle. Un procédé de l'époque, qu'on appela Autochrome, donne des couleurs qui ne sont pas sans rappeler celles des Kodachromes des années 50 et 60, avec de forts contrastes et des rouges dominants. Les résultats invitent à la rêverie et peuvent être découverts sur le site www.paris1914.com.



C'est dans cet ensemble que j'ai découvert par hasard la photographie ci-dessus, dont l'observation vient de me mettre d'excellente humeur. Cette Reine qui s'ennuie et n'est séparée d'un Baron Mystère que par Les deux gosses, voilà du Grand Drame Populaire !* L'amateur qui voudrait cliquer sur l'image pour l'agrandir devrait découvrir d'autres détails pour l'émouvoir. Comme tout cela est puéril, comme tout cela est réconfortant!


*  Au lecteur non averti,  il faut préciser que le mot gosse ne s'entend pas au Québec de la même façon que dans le reste du monde francophone.

5.1.13

Avanti Piano Quasi Retro






Lentement,  il y a quatre ans, la première bd de Myriam Cliche, le premier recueil chez L'Oie de Maxime Catellier.  Un Cheval Blanc encore étroit, les amis, les présences, le temps qui passe : lentement.

Vidéo de Jean-Philippe Catellier.