17.12.10

Don Van Vliet (1941-2010)


O Captain! My Captain!

O Captain! My Captain! our fearful trip is done;
The ship has weather'd every rack, the prize we sought is won;
The port is near, the bells I hear, the people all exulting,
While follow eyes the steady keel, the vessel grim and daring

(Walt Whitman)

Adieu Cœur-de-bœuf, frère capitaine : ton navire fou nous guide.

23.10.10

MAX CAT, BATH SIX : un double lancement!



L'Oie de Cravan et les éditions Seuls maîtres à bord
ont le plaisir de vous inviter
à un double lancement maritime

Venez vous amarrer au
PORT DE TÊTE
262, avenue du Mont-Royal est, dans la bonne ville de Montréal

BOIS DE MER de MAXIME CATELLIER

& LE BATHYSCAPHE 6
y seront lancés de conserve
mercredi 3 novembre à partir de 19 heures

AU PROGRAMME

À 21 heures : Chants pour capitaines de comptoirs, avec les fiers marins MAXIME CATELLIER et le légendaire Pyrate à guitare TRAVELLING HEADCASE ! Toute la soirée : Tempêtes dans des verres à eaux (remplis de vin), flottements éthyliques, dérives poétiques, boustifaille des frères de la côte, rudes libraires aux aimables sourires ambigus, Bathyscaphes à gogo! Bois de mer à s'en construire un radeau! Et autres marées et dérives qui suivront les mouvements de la lune et l'humeur du moment.





On ne présente plus Maxime Catellier. S'il s'est fait connaître comme critique, comme essayiste (La mort du Canada) et romancier (Le corps de la Deneuve), il est d'abord et avant tout un fin poète, au point de rencontre entre le surréalisme et la réalité du Québec contemporain. Bois de mer est son second recueil pour L'Oie de Cravan et sa voix y est plus juste que jamais:

Dans la bataille sans armes
où nous nous livrons
les uns aux autres,
le roi est à genoux
et les reines sans maître


Le recueil est accompagné de photos prises par l'auteur et la couverture, illustrée de peintures de Claudine Desrosiers, se veut un hommage aux couvertures des éditeurs pionniers de la poésie au Québec tels Erta ou le premier Hexagone. Photos et peintures seront exposés à la librairie.


LE BATHYSCAPHE

- CULTURE INACTUELLE -
- PLAISANTERIES DOUTEUSES - ÉQUIPE INTERNATIONALE -



Publié par les éditions Seuls maîtres à bord en collaboration avec L'Oie de Cravan, Le Bathyscaphe est un journal inactuel qui se plaît à remuer les abysses de la culture pour en ramener d'étranges images des profonds courants qui agitent notre monde. Vendu 5 dollars, publié sans publicité ni subvention en français et en anglais, il a reçu pour ce numéro la collaboration de :

Romy Ashby, Simon-Pierre Beaudet, Jean-Yves Bériou, Sarah Jade Bernier, Daniel Canty, Maïcke Castegnier, Geneviève Castrée, Benoît Chaput, Bérengère Cournut, Jacques Desbiens, Patrick-Guy Desjardins, Julie Doucet, Alexandre Fatta, Hélène Frédérick, Joël Gayraud, Sarah Gilbert, Michel Hellman, Thierry Horguelin, A.J. Kinik, Monsieur Moulino, Hermine Ortega, Antoine Peuchmaurd, Hannah Reinier, Pierre Rothlisberger, Barthélémy Schwarz, Valérie Webber.

On trouvera de plus amples renseignements sur le journal et ce numéro sur le blog du Bathyscaphe : http://lebathyscaphe.blogspot.com/

26.7.10

Le livre d'été virtuel

C'est l'été, on en crève et on s'en réjouit. Certains lisent à l'ombre d'un chêne centenaire, d'autres dans un coin tranquille de parking pendant la pause avant de retourner au McDo faire leur boulot. Quoi qu'on lise, science ou bêtise, il s'agira obligatoirement de «lectures d'été» : on n'échappe pas à la saison. Ce ne sera cependant pas nécessairement des «lectures sur papier» : on n'échappe pas davantage à son époque. L'imaginaire ne s'y est pas encore tout à fait arrêté pourtant et il reste difficile d'imaginer les vacanciers des plages d'Old Orchard ou de Nouvelle-Écosse luttant contre sables et soleil en clignant des yeux et tournant les virtuelles pages de leur Ipad. Cela ne saurait tarder. L'imaginaire retarde mais ne se rend pas. J'avais écrit quelques mots sur le phénomène du livre électronique et les peurs qu'il suscite dans le plus récent numéro du célèbre journal Le Bathyscaphe. Je trouve aujourd'hui un texte de l'éditeur de Gaspereau Press de Kentville, en maritime Nouvelle-Écosse justement, qui dit avec des mots justes ce qui pourrait être la position de L'Oie de Cravan sur cette question. Ces mots justes sont en anglais, ne vous déplaise. Un jour moins alangui que celui-ci je tenterai d'en faire traduction.

«In the book trade, too many publishers display at best indifference, if not utter contempt, for the physical characteristics of their publications. In this context, the near evangelical enthusiasm for casting-off the book’s mortal body in exchange for the sort of disembodied immortality (and cost savings) the digital realm promises is hardly a surprise. For too many publishers, the physical book has only ever been a ‘platform’ for the delivery of a product, and one badly in need of upgrading. The allure of these little occult gadgets which can summon whole libraries’ worth of texts out of the digital ether at the click of a button is clear.
This is not to take away from the powerful potential which digital technologies hold for the storage, retrieval, delivery and manipulation of texts, nor to suggest that the digital realm is all bread and circus and no meat. Publishers whose objectives were only ever purely commercial—who never bothered to understand the way in which the physical book might honour and exemplify the beauty of the ideas its text conveys—will most certainly abandon the book at first opportunity, taking their crassness and ignorance with them as they
colonize new mediums. In this way at least, the terrain of digital publishing will be familiar to us when we encounter it.
And what of the physical book and those who honour its purpose? While we will not shy away from innovation, adapting it where it serves our ends, we will not so quickly abandon the proven cross-millennial functionality of the codex format for the bright promise
of new gadgets. (...)»

Andrew Stevens


Extrait du beau catalogue Gaspereau Press, printers & publishers, spring 2010 que l'on peut consulter en fichier pdf : http://www.gaspereau.com/spring10cat.pdf

9.5.10

Dans le ciel : le printemps qui vient et ses étoiles


C'est pour bientôt : les rêves d'Obom
Pink Mimi Drink : 88 pages de rêves fous sous une couverture sérigraphiée par Simon Bossé de l'atelier Milles putois! Lancement mardi 18 mai 2010 dès 17 heures à la délicieuse taverne Le Cheval Blanc que l'on trouve à Montréal au 809 de la rue Ontario est. On pourra y rencontrer l'auteure, le sérigraphe, y boire de la belle bière et écouter, à 18 heures, la musique de membres de la fameuse Fanfare Pourpour. Le livre sera disponible sur place à un prix qui fera sourire les plus septiques.

(cliquez pour agrandir)

21.4.10

L'année dernière



PIerre Peuchmaurd. L'Année dernière à Cazillac.
Édition bilingue (français - anglais). Réédition de cette rare prose de l'auteur parue initialement en 2004 aux éditions Myrddin dans un tirage confidentiel maintenant épuisé. Traduction de Benoît Chaput avec l'assistance de Gabriel Levine et Valerie Webber. Collection Le fer & sa rouille. 12.5 x 18 cm. 40 pages. Deux cent dix exemplaires cousus à la main à Montréal en avril 2010 dont deux cents numérotés de 1 à 200 et dix exemplaires hors-commerce numérotés de I à X. Prix de vente de 12 dollars ou 10 euros, le port étant inclus et la devise au choix de l'acheteur ou de son libraire.

Lancement lundi 3 mai 2010 dans la cour de la librairie Le port de tête à Montréal. Lecture de textes de Pierre Peuchmaurd par Yves-Antoine Rivest accompagné au violoncelle par Émilie Girard-Charest.

17.4.10

17 avril 2010

Le temps et sa géographie

On ne saurait le cacher : avril en son début avait bien une tête de mort. Trop de disparitions en cette période, trop de manques. Un masque d'été trop brusque, trop chaleureux pour être honnête, a brûlé sur Montréal, comme pour tenter de dissimuler l'anniversaire du vide, l'anniversaire du froid. Mais voilà que tout cela est passé : Montréal a repris un honnête visage gris, Montréal bourgeonne réellement. C'est tout de même un printemps. C'est tout de même la bonne odeur de pourriture de la vie qui bat. La cendre des volcans recouvre le monde, c'est rassurant ce brouillard qui vient du feu. Ça nous change des fumées de la chimie. On se sent presque ragaillardis. On a une envie de filer loin loin, sur un vélo de broche à foin. Voir où en sont les volcans.

En tête

Pierre Peuchmaurd a écrit très peu de prose. En 2004 il avait fait paraître L'année dernière à Cazillac, un magnifique ensemble de fragments autobiographiques qui se concentrent sur un espace de temps relativement bref, un passage de la vie de l'auteur, pour avancer en profondeur vers ce qui est au centre de sa démarche de poète. Ceci avec l'amertume souriante d'un grand styliste qui peut se permettre une douce auto-dérision. Ce texte m'avait enthousiasmé au moment de sa publication et, avec une infinie lenteur, je travaillais depuis quelques années à le traduire en anglais. Maintenant, un an après la disparition de son auteur, le moment me semble propice pour le ressortir (il était devenu introuvable dans son édition originale), accompagné de sa traduction anglaise. Ce sera donc sous la forme d'un petit livre de la collection Le fer & sa rouille qu'il verra le jour dans très peu de temps. C'est donc dire une délicate plaquette cousue à la main, au tirage limité à 200 exemplaires. Une façon comme une autre de s'assurer que le printemps ne sera pas que menteur.

À venir

Mais ce n'est pas tout. On peut aussi rêver. Diane Obomsawin, connue sous le pseudonyme de Obom est une bédéiste qui sait rêver et nous faire rêver. Nous avions déjà publié un premier recueil de ses étonnants rêves en bd en 1997 sous le titre Plus tard... Elle nous revient avec un autre recueil de rêves, Pink Mimi Drink, que nous lancerons en grande pompe vers la mi-mai avec la réédition de son fameux Kaspar, histoire de faire provision de braises pour la route vers les volcans.

9.2.10

Vaisseau fantôme

Il semble que la rumeur se confirme : le vaisseau hanté des bas-fonds serait de retour! Le Bathyscaphe, le journal culturel le plus lent et inactuel des 7 mers devrait fêter la publication de son cinquième rapport d'expédition dès la semaine prochaine.

Ce sera, si les marées sont bonnes,
Jeudi 18 février en la bonne ville de Montréal
en rade du Port de Tête,

262 est avenue du Mont-Royal
à partir de 18 heures.
Pour l'occasion on y croisera, outre les membres de l'équipage,
quelques-uns des plus patibulaires faciès de frères & soeurs de la côte
qu'il vous aura été donné de voir.
L'alcool sera gratuit & le journal pratiquement donné pour la modique somme de 5 piastres!

Au sommaire de ce numéro on retrouvera des noms splendides qu'il nous serait facile d'étaler ici si nous n'étions à la fois épuisé et modeste! Venez-y voir vous-mêmes si vous ne voulez pas me croire.


LE BATHYSCAPHE EST UN ESQUIF SANS PUBLICITÉ NI SUBVENTION!
C'EST VOUS QUI FAITES TOURNER L'HÉLICE !
CULTURE INACTUELLE - PLAISANTERIES DOUTEUSES- ÉQUIPE INTERNATIONALE

 ps : Un peu de sommeil, un jour de soleil et voilà que nous levons avec prétention et fierté le voile sur la cargaison de ce Bathyscaphe ! 

On y retrouvera donc les travaux de Romy Ashby, Sarah-Jade Bernier, Frédéric Blanc, Daniel Canty, Maïcke Castegnier, Jeanne Castegnier-Mainville, Maxime Catellier, Benoît Chaput, Byron Coley, Bérengère Cournut, Marci Denesiuk, Julie Doucet, Alexandre Fatta, Hélène Frédérick, Joël Gayrault, Sarah Gilbert,Alan Glass, Thierry Horguelin, Thurston Moore, Monsieur Moulino, Hermine Ortega, Antoine Peuchmaurd, Hannah Reinier, André Stas, Barthélémy Schwartz,  Valerie Webber.

On y évoquera, entre autres et dans le désordre : le Kindle, les prédictions Maya pour 2012, François Vallejo, Otto Gross, Jacques Yonnet,  Llewyn Powys, les éditions Isolato, les éditions de L'Encyclopédie des nuisances, Pierre Peuchmaurd, le cinéma sous-marin, les Melvins, Radovan Ivsic, un Botanica de New York, Gaston Bachelard, les arbres de Montréal, Juan Míro, Rabindranath Tagore, Antonin Artaud, Alan Glass, Arnaud Desjardins, Martine Aballéa, les situationnistes, Alberto Manguel, Aksak Maboul, Fernando Baez, Marcel Schwob, Álvaro Mutiz, la bibliothèque d'Hyderabad, Julien Gracq, Jean-Pierre Martinet, les définitions du dictionnaire, Natalie Dylan, Berlin la nuit, John Sinclair, Robert Giraud, J.-P. Clébert, Ramon Sender, André Hardellet, John et Yoko, Edgar Hilsenrath, Steve Gebhardt, Bakounine, Scrawl, Lao Tseu, La Chaise-Dieu, Kermaria an Iskuit, Max le perroquet, Franz Jung, le Ipad, les éditions Nautilus.